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24heures - .. - - Un mois de juillet pas comme les autres à La Vaux-Lierre d’Etoy.
HULOTTE Les petits rapaces comptent parmi les oiseaux à avoir beaucoup souffert des intempéries de juillet. Affaiblis, certains d’entre eux ont été confiés à Stanley Maumary et à son équipe de La Vaux-Lierre. Bien nourris, à l’instar de cette chouette, ils ont repris du poids et retrouveront bientôt leur liberté dans le ciel lémanique.
Les intempéries de juillet ont réservé des surprises au centre de soins pour oiseaux sauvages, qui a reçu près de la moitié moins d’individus qu’en juillet 2006, mais un nombre élevé de petits rapaces.
Ce mois de juillet, 147 oiseaux ont été amenés à La Vaux-lierre, le centre de soins pour oiseaux sauvages situé à Etoy. Près de la moitié moins qu’en juillet 2006, mois qui comptabilisait 284 réceptions. Et le chiffre restera certainement bas. «C’est dû à la météo, explique son responsable, Stanley Maumary. Les gens nous amènent des oiseaux qu’ils trouvent lors de leurs promenades, mais comme il n’a guère fait beau, ils sont moins sortis.»
Le petit nombre de réceptions n’a pas pour autant signifié que les cages de La Vaux-Lierre sont restées vides. «Comme il faisait mauvais, nous ne pouvions pas relâcher les oiseaux qui nous avaient été amenés plus tôt. Plusieurs avaient été élevés à l’intérieur, et malgré leur bonne santé, la pluie aurait fait des ravages, nous avons donc préféré attendre.»
Affaiblis par la pluie :
Certains oiseaux ont particulièrement souffert des intempéries. «Nous avons reçu beaucoup plus de jeunes rapaces que d’habitude», dit Stanley Maumary. Pas moins d’une vingtaine de faucons crécerelles et d’une quinzaine de jeunes hiboux
et chouettes ont été reçus par le centre. Des individus sains, mais très amaigris. «C’est que le temps s’est gâté au moment où ils quittaient le nid. Ils ont donc eu énormément de difficulté à trouver de la nourriture étant donné que leurs proies favorites, les souris et les musaraignes, ne sortaient pas.» Heureusement pour la plupart d’entre eux, ils ont pu reprendre leur envol au bout d’une semaine. Les jeunes martinets garderont eux aussi un souvenir mitigé du début de l’été. «On a l’habitude de les recevoir en nombre à cette période car ils tombent du nid, poussés par la chaleur. Mais cette année la plupart ont été recueillis en raison d’un amaigrissement.» En effet, lorsqu’il pleut, cet oiseau qui ne se pose jamais sauf pour nicher, peut parcourir plusieurs centaines de kilomètres pour trouver le beau temps. Les petits qui ne volent pas encore utilisent donc leur faculté d’entrer en léthargie en attendant le retour des parents. Mais si l’absence est trop longue, le jeune perd ses forces. En cette fin de mois, le temps se remet au beau. «Nous profitons de relâcher un maximum de pensionnaires et espérons être vides demain. On a intérêt à le faire car si le soleil revient, les gens vont ressortir et trouver des oiseaux, c’est toujours comme ça», conclut le responsable.
Un hôpital pour oiseaux
Situé en bordure d’Etoy, le centre de soins pour oiseaux sauvages La Vaux-Lierre est l’endroit où confier les oiseaux blessés. C’est Jean-Charles Daiz, un passionné d’ornithologie, qui a créé le centre en 1986. Depuis son décès, en 2000, une équipe de cinq personnes dirigée par Stanley Maumary s’occupe de la gestion du centre. Les oiseaux soignés viennent de toute la Suisse romande, en majorité du canton de Vaud. Le but est de les relâcher aussi vite que possible.
Depuis le début de cette année, 731 oiseaux ont été réceptionnés. On peut déposer des animaux au centre tous les jours de l’année, 24 heures sur 24. Si personne n’est présent, prière de placer l’oiseau dans un des casiers du meuble situé devant l’entrée. Ne pas oublier de remplir la fiche indiquant son adresse, quand, où et dans quelles conditions l’animal a été découvert. La Vaux-Lierre enverra un avis de lâcher dès que le protégé aura pu reprendre son envol.
Pensionnaires de La Vaux-Lierre en 2007:
Peu d’oiseaux ont été amenés à La Vaux-Lierre au mois de juillet. Par contre, 731 oiseaux ont été réceptionnés au centre depuis le début de cette année. Un chiffre dans la norme puisque l’année passée à la même époque, ce sont 766 oiseaux qui avaient été recueillis. Parmi les pensionnaires de janvier à juillet 2007, les responsables du site dénombrent:
20 faucons crécerelles
15 pics épeiches
7 chouettes hulottes
7 hiboux moyens-ducs
7 piverts
6 chouettes effraies
6 geais des chênes
4 hérons cendrés
3 chardonnerets