Le 1er janvier 2013, Julien Mazenauer repère une Oie à bec court en compagnie de 5 Oies des moissons, en marge d'un groupe de plus de 250 Oies cendrées et d'une Oie rieuse à Greng FR. L'oiseau est sans doute sauvage et il ne s'agit que de la 2e observation en Suisse. L'oiseau étant un jeune de l'année précédente, il ne s'agit pas du même individu qu'en 2011 au Fanel. Parmi les oies grises, l’Oie à bec court est celle qui niche le plus près du pôle nord, sa distribution ressemblant à celle de la Bernache nonnette. Son apparition est exceptionnelle à l’intérieur du continent, où elle se mêle parfois à l’Oie des moissons. Elle se distingue de la sous-espèce A. f. rossicus par l’aspect gris-bleu du manteau, du dos et du dessus des ailes, et par ses pattes roses un peu plus courtes. L’Oie à bec court ne niche que sur la côte est du Groenland, en Islande et au Spitzberg, ces deux dernières îles se partageant équitablement les 50'000 couples de la population européenne. La population du Groenland et d’Islande hiverne en Grande-Bretagne, alors que celle du Spitzberg migre par la côte norvégienne pour atteindre ses quartiers d’hiver au bord de la mer du Nord au Danemark, aux Pays-Bas et en Belgique. L’arrivée des hivernants en Grande-Bretagne a lieu en octobre, et leur départ pour les sites de nidification en avril. Leur retour en Islande a lieu entre mi-avril et mi-mai. En Islande, la diminution de la persécution humaine a permis à un nombre grandissant d’oiseaux de s’installer dans les régions basses depuis 1975. La population du Spitzberg, qui comptait env. 34'000 couples au début du XXe siècle, a légèrement augmenté depuis 1975 ; celles d’Islande et du Groenland, qui totalisaient moins de 100'000 individus au début des années huitante ont doublé au début des années nonante. |
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