Alors que les premiers limicoles arrivent, les canards marins qui ont hiverné en nombre important semblent ne plus vouloir quitter nos lacs. Le nombre de Macreuses brunes et de Hareldes boréales fut exceptionnel cet hiver sur le Léman : jusqu’à 160 Macreuses brunes sont aujourd’hui encore recensées aux Grangettes, accompagnées jusqu’en mars par 2 Macreuses noires, et un groupe de 12 Hareldes hante toujours les environs de la rade de Genève. Les Fuligules milouinans également sont encore observés ça et là dans les groupes résiduels de Morillons et Milouins. L’observateur attentif est en plus récompensé par l’évolution du plumage des mâles notamment, qui arborent maintenant leur plumage nuptial ou, dans le cas de l’Harelde, se rapprochant du plumage d’adulte en hiver. En effet, sous nos latitudes, à la limite sud de leur aire d’hivernage, ces oiseaux sont habituellement des jeunes au plumage plutôt terne. Ces canards originaires du grand nord, nichant en Scandinavie et en Sibérie, ne devraient cependant pas tarder à s’en aller, ils devraient avoir disparu au plus tard mi-mai. Ces jours sont sans doute les derniers en leur compagnie, profitons de les admirer pendant qu’il est encore temps ! |
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