Pouillot de Hume, Jardin Chinois de Seefeld à Zurich, 20 novembre 2019. Lionel Maumary. Il s'agit de la 2e donnée suisse. Pour rappel, le 28 décembre 2015, Gianni Marcolli et Luca Pagano avaient observé 2 Pouillots de Hume Phylloscopus humei dans la réserve des Bolle di Magadino au bord du lac Majeur (Tessin). Il s'agissait alors d'une première pour notre pays, bien que l'espèce soit déjà apparue une fois au bord du lac de Constance, sur territoire allemand. Autrefois considéré comme une sous-espèce du Pouillot à grands sourcils (et encore aujourd'hui par de nombreux ornithologues russes), le Pouillot de Hume remplace ce dernier dans les montagnes d’Asie centrale. Sa plus grande rareté que le Pouillot à grands sourcils en Europe résulte sans doute de son aire de répartition plus méridionale ainsi que de sa migration plus courte. Le Pouillot de Hume niche en Asie centrale des monts Tien Shan à l’Altaï, au sud jusque dans le nord-ouest de l’Himalaya. Les quartiers d’hiver se situent de l’est de l’Inde au Vietnam et au Sri Lanka. Sur les côtes européennes, la plupart des oiseaux sont observés entre mi-octobre et mi-novembre, soit un mois plus tard que le Pouillot à grands sourcils ; les cas d’hivernage, comme ceux du lac de Constance, sont plus fréquents que chez cette dernière espèce en Europe. L'observation du lac de Constance, du 14 décembre 2002 au 20 janvier 2003 à Immenstaad D, est parmi les premières en Europe centrale, les précédentes datant de 1958 aux Pays-Bas et de 1959 en Autriche. En France l’espèce a été identifiée pour la première fois en 1988 ; l’espèce a également été observée en Italie. La méconnaissance des critères d’identification de cette espèce est sans doute responsable de l’absence de données anciennes. Le Pouillot de Hume niche dans les montagnes d’Asie centrale. En automne, il fait escale dans les buissons et les bois de feuillus en plaine, souvent dans à proximité de l’eau. Diurne et solitaire, il se nourrit principalement d’insectes et d’araignées prélevés dans les buissons et jusque dans la couronne des arbres. Très vif, il se déplace rapidement dans le feuillage en agitant les ailes ; il descend parfois dans les broussailles jusqu’à terre. Le cri est un « tsi-vu » bisyllabique descendant semblable à celui de la Bergeronnette grise ; le chant est un « zsssssssc » bourdonnant rappelant le cri de la Grive mauvis. |
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